Qu’est-ce que le consentement ?

Le consentement c’est l’acceptation libre, éclairée, volontaire et continue. Il est bien souvent associé à la sexualité, mais c’est un principe utilisé quotidiennement et dans toutes nos relations. Le consentement c’est avant tout prendre conscience que chaque personne est maître de son corps et de son esprit.

Les règles du consentement

  • La meilleure façon de savoir si vous avez le consentement d’une personne est de lui demander directement
  • Le consentement n’est pas valide si l’on ressent de la pression ou que l’on est menacé
  • Insister pour que l’autre cède n’est pas du consentement
  • Ne rien dire ne signifie pas consentir
  • Le consentement peut être annulé à tout moment

Il est essentiel d’aborder cela avec ses enfants, mais cela peut être difficile de faire passer les bons messages au moment adéquat. Voici quelques conseils pour vous aider à appréhender le sujet :

Conseil #1 : Ne pas attendre l’adolescence

Le consentement est souvent abordé pendant l’adolescence à l’arrivée des premiers amours, mais vous pouvez tout à fait en parler à vos enfants bien avant, à travers des livres de contes ou des dessins animés par exemple. Reprenez avec eux certaines scènes et développez plusieurs aspects en leur demandant leur avis sur les agissements des personnages. Demandez-leur quel aurait été leur réaction face à cette attitude. N’hésitez pas à développer leur esprit critique à travers des activités ou loisirs qu’ils aiment tout particulièrement. La question du consentement peut être expliquée de manière ludique. En effet, il existe des livres et des capsules vidéo adaptées à tous les âges qui permettent aussi aux parents d’appuyer leurs propos.

De plus, la période de l’adolescence est souvent synonyme de conflits et d’oppositions, il n’est donc pas toujours simple d’aborder en profondeur certains sujets. Anticiper cette notion vous permettra d’approfondir le consentement plus facilement pendant la puberté, car vos enfants auront construit une base solide autour de la question.

Conseil #2 : Montrer l’exemple à vos enfants

L’apprentissage passe aussi par le mimétisme. Le comportement des personnes qui entourent l’enfant est synonyme d’exemple. Sensibiliser vos enfants à propos de certaines notions passe donc par l’application de celles-ci. Vous pouvez commencer par écouter et respecter certains de leurs choix comme accepter le fait qu’ils n’aiment pas forcément les gestes de tendresse, qu’ils soient pudiques ou encore considérer leur avis s’il change au cours de la journée. Montrez-leur qu’ils sont en droit eux aussi de dire non à certains moments et que leur parole sera respectée tout autant que celle des adultes qu’ils côtoient. Par exemple, si l’un de vos enfants n’aime pas les bisous à Noël, le pousser à embrasser toute la famille par politesse, n’envoie pas le bon message sur le consentement.

Essayez d’écouter son ressenti en lui expliquant qu’il est important de dire bonjour, mais qu’il existe d’autres façons de le faire : un câlin, un bisou soufflé, un signe de la main, etc. Il peut trouver une manière de faire ce qui lui convient. Vous pouvez également leur enseigner le droit de dire haut et fort leur façon de penser (avec diplomatie) en faisant preuve vous aussi de franchise sur vos ressentis.

Conseil #3 : Adapter le vocabulaire à l’âge des enfants

Parler du consentement lorsque les enfants sont plus âgés est souvent plus simple, mais les plus jeunes perçoivent les choses différemment. Par exemple, parler de l’aspect législatif à un enfant de 4 ans ne lui permettra pas de définir correctement le consentement ; vous pouvez donc privilégier des formulations et des exemples adaptés à son niveau de compréhension.

Vous pouvez utiliser des exemples de la vie courante : « si ta tante ou ton oncle te demande un bisou, tu as le droit de dire non si tu ne te sens pas confortable ». Vous pouvez utiliser des marionnettes ou des poupées aussi pour raconter des histoires et leur transmettre certaines informations. Cela peut aussi être l’occasion d’aborder le respect des limites personnelles de chacun. Vous pouvez les questionner : « comment sait-on que la personne est d’accord ? Si toi tu as envie de jouer avec elle, mais qu’elle ne veut pas, que dois-tu faire ? », etc.. Rappelez-leur de vérifier à chaque fois que la personne est d’accord, car il est normal de changer d’avis parfois. En effet, donner son accord à un moment donné, ne veut pas dire oui pour toute la vie. On peut par exemple demander :

  • « Est-ce que tu es d’accord ? »
  • « Est-ce que je peux… »
  • « Je voudrais…est-ce que ça te dit ? »

Conseil #4 : Saisir des occasions du quotidien pour aborder le consentement

Pour sensibiliser les enfants, le mieux est de leur parler souvent du sujet souhaité. Vous pouvez saisir certaines occasions pour parler du consentement : sur le chemin de son entrainement de sport, pendant le souper, au moment du bain. Enseignez-leur les limites vis-à-vis de leur propre corps, il leur appartient et chacun devrait demander la permission avant de le toucher. Veillez à leur montrer votre considération en les interrogeant « Est-ce que je peux laver cette partie maintenant ? ».

Conseil #5 : Faire preuve de bienveillance

N’oubliez pas que vous faites de votre mieux et que vous devez composer avec le stress et les obligations du quotidien. Éduquer un enfant demande beaucoup de patience et d’investissement. Il y a néanmoins des sujets sur lesquels vous serez plus à l’aise que d’autres et c’est tout à fait normal.

Soyez bienveillant avec vous et votre rôle de parent. Prenez conscience de vos propres limites et n’hésitez pas à vous faire aider en cas de difficultés ou à vous appuyer sur des ressources externes (livres, vidéos, etc.).